• Le changement

    Elle ferme la porte et se retrouve dans la chaleur dans la rue. Il est presque midi et les rues sont bourdonnantes, animées. Elle marche à petits pas pressés, jette un coup d’œil à son profil dans les vitrines des boutiques. Ouf ! Elle n’en pouvait plus d’être dans cette clinique, avec cette climatisation, avec sa solitude aussi malgré la bienveillance des infirmières et le beau sourire du chirurgien.

    Voilà plus de deux semaines qu’elle n’a vu personne d’autre. Normal, elle ne l’a dit à personne son hospitalisation… d’ailleurs elle a oublié – volontairement – son portable chez elle.

    Elle passe devant le café, à la terrasse des couples discutent. Des hommes isolés « zieutent » les passantes, à la recherche d’une bonne aventure ? Un groupe de jeunes rigolent, goguenards.

    Elle a failli se tordre les chevilles à savoir le regard des hommes sur ses reins,
    à entendre les rires adolescents…

    Elle baisse les yeux et file vite. Son cœur bat fort. Elle savait ce qu’elle risquait en adoptant ces talons hauts (ils font une si jolie jambe ! la jupe un peu courte et bien serrée, et ce petit top qui met si bien sa poitrine en valeur.

    « Tout doux, ma belle ». Elle s’arrête devant une boutique branchée et admire toutes les fringues qu’elle va pouvoir s’acheter…
    la petite robe noire qui mettra en valeur ses cheveux blonds et le doré de sa peau…
    et cette autre là-bas, froufroutante ,ce tissu si léger si chatoyant et au moindre coup de vent…

    Elle se sourit devant la boutique. A elle, la belle vie… sa vie qu’elle a tant rêvée, imaginée depuis des mois et des mois, jour après jour, nuit après nuit. Elle l’a désiré, voulu malgré les médires des uns et les pronostics des autres.

    Elle est passée du rêve… à la réalité. Elle ne va pas regretter maintenant ? Non, il faut simplement qu’elle s’habitue. Qu’elle ose ! Qu’elle assume ses choix.

    Elle entre résolument dans la boutique. Elle prend la petite robe noire et celle froufroutante et se dirige vers les cabines d’essayage. Deux merveilles ! Elle s’admire devant, derrière, virevolte, tourne…

    C’est parfait, un peu cher… mais depuis le temps qu’elle en rêvait !
    Elle se rhabille et se dirige vers la caisse.

    Elle sort sa carte bleue et rosit légèrement…. Pourvu que….

    Non tout se passe bien. Elle compose son code. Valide. Prend le sac que lui donne la vendeuse et sort en évitant toute précipitation.

    … Elle a le souffle court. Cette prise de risque… elle n’aurait peut-être pas dû.

    Il lui faut refaire ses papiers, tout changer.

    Car Aujourd’hui Georges Desplanche s’appelle Gina !

    Trouver sur le net 

  • Commentaires

    2
    Lundi 19 Janvier 2015 à 02:51

    Bonsoir Lynda 

    J'avais cet article sur netlog ,

    Comme Netlog va fermer le site très bientôt 

    je transfert quelques blogs ici sur ekla

    Merci pour ton lien

    gros bisous

    1
    Dimanche 18 Janvier 2015 à 23:08

    http://motsinterdits.canalblog.com/archives/p30-10.html

    Ce n'est qu'un bout....

    Bisous ... on espere alors la suite?



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